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Le Figaro
16 hours ago
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Ascenseur social : les illusions perdues des travailleurs indépendants
Les personnes travaillant à leur compte ont moins de chance d'améliorer leur statut par rapport à celui de leurs parents que les salariés, selon une enquête de l'Insee. Pour réussir dans la vie, il serait préférable d'être salarié. D'après une enquête de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) parue ce 31 juillet dernier, l'ascension sociale est en effet plus fréquente pour les travailleurs non indépendants – représentant 87 % des quelque 20 millions de personnes âgées de 35 à 59 ans – que pour ceux qui sont installés à leur compte. En comparaison avec les salariés, les indépendants, en particulier les microentrepreneurs, ont « 30 à 60 % de chances en moins » de voir les portes de l'ascenseur social s'ouvrir devant eux. À cet égard, les femmes sont les mieux loties, avec près de la moitié d'entre elles (48 %) « en situation de mobilité ascendante par rapport à leur mère ». Les hommes, quant à eux, sont 39 % à grimper l'échelle sociale plus haut que leur père, tout statut confondu. À lire aussi Lionel Christolomme : «Le BTP reste un vrai ascenseur social» Pour déterminer la mobilité sociale, l'institut distingue quatre niveaux de qualification de l'emploi, allant de « l'emploi d'exécution peu qualifié » à « l'emploi dit de niveau supérieur ». Publicité Reste que si le statut - indépendant ou salarié - a un effet discriminant, l'Insee rappelle que pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux être studieux. « Les détenteurs d'un diplôme supérieur long (bac + 3 ou plus) disposent de 6 fois plus de chances que les diplômés d'un baccalauréat de bénéficier d'une mobilité ascendante plutôt que descendante ou d'un niveau d'emploi identique », souligne l'étude.


Le Figaro
10-07-2025
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Peter Turchin : «Une surproduction d'élites conjuguée à un appauvrissement des masses peut mener au chaos»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - En France, comme dans le reste de l'Occident, les jeunes sont de plus en plus nombreux à être diplômés. En l'absence d'un nombre suffisant de postes à pourvoir, cela engendre de la frustration et crée, in fine, des dynamiques dangereuses. LE FIGARO. - En France, le taux de réussite au baccalauréat général est d'environ 96 %. On observe le même phénomène dans l'enseignement supérieur : 40 % des 25-34 ans détiennent un diplôme de niveau licence (bac + 3) ou plus, contre 16 % des 55-64 ans. Cette tendance se retrouve-t-elle dans le reste du monde occidental ? Pourquoi ? À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié PETER TURCHIN. - Oui, c'est une tendance générale observée dans une grande partie du monde occidental. Aux États-Unis, par exemple, la proportion de diplômés du lycée accédant à l'université est passée de 15 % dans les années 1950 à plus de 60 % dans les années 2020. Cette augmentation est souvent expliquée par la restructuration économique - le passage d'une économie industrielle à une économie fondée sur la connaissance -, qui a accru la demande de main-d'œuvre diplômée. Elle résulte également de décisions politiques visant à élargir l'accès à l'éducation et d'un changement culturel associant l'enseignement supérieur à l'ascension sociale et…